Samedi 8 mars 2025, le Collectif « Nous Vivrons » participera à la « Grève féministe » afin de défendre les droits des femmes juives, victimes d’une double peine et d’une double haine : celles d’être discriminées en tant que femme mais aussi spécifiquement en tant que juive. Malgré l’appel sur les réseaux de nombre d’organisations visant à empêcher la participation de « sionistes », nous serons là, car la rue ne leur appartient pas et le combat pour la défense des droits des femmes non plus.
« On vous croit », indépendamment de toutes autres justifications que celles de la parole des victimes, c’est ce pour quoi plaidera notamment le Collectif « Nous Vivrons » lors de la grande Marche organisée pour la Journée Internationale des droits des femmes.
Pour le Collectif « Nous Vivrons » : « Les Juives sont aujourd’hui essentialisées et renvoyées uniquement à leur judéité, pour mieux les discriminer. Les Juifs sont sionistes, les sionistes sont des fascistes génocidaires, les génocidaires méritent d’être agressés. Voilà la rhétorique portée par les semeurs de haine, agissant en ligne, sur les campus ou à l’Assemblée. Une façon de silencier la lutte contre l’antisémitisme et d’invisibiliser les 0,6% de Français victimes de 57% des actes racistes dans notre pays. L’objectif des bourreaux est clair : déshumaniser les Juives physiquement comme moralement pour légitimer et rendre acceptables les violences dont elles font l’objet. »
Depuis sa création en novembre 2023, les femmes du Collectif « Nous Vivrons » ont été empêchées de participer à la Marche contre les Violences Sexuelles et Sexistes ainsi qu’à la « Grève féministe ». Tantôt menacées, tantôt exfiltrées, souvent insultées, parfois agressées, toujours qualifiées de « fascistes », « suprémacistes », « génocidaires », « partisanes d’extrême droite ».
Le 30 novembre dernier, au lendemain de la Marche contre les VSS à laquelle nous avions participé, nombre d’associations organisatrices ont co-signé et publié un communiqué sur les réseaux pour annoncer vouloir créer “un front féministe antifasciste et antiraciste” destiné à empêcher le Collectif “Nous Vivrons” de prendre part à la lutte pour la défense des droits des femmes. A quel titre un collectif de lutte contre l’antisémitisme serait-il exclu du combat ?
Pour le Collectif « Nous Vivrons » : « L’utilisation du rayon paralysant consistant à nous associer à l’”extrême droite fasciste et suprémaciste” sans aucun motif, c’est de l’antisémitisme. Nous nous sommes toujours rangées du côté de la République en sortant justement de nos luttes l’extrême droite et l’extrême gauche. Ce qui dérange ces organisations, ce n’est pas ce que nous disons ou ce que nous faisons mais bien ce que nous sommes. Nous sommes sionistes soit en faveur de la liberté et de l’autodétermination du peuple juif, ce qu’elles reconnaissent pour tous les peuples sauf le nôtre. Ce qui les dérange, c’est que nous soyons juives. Ça s’appelle de l’antisémitisme. »
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