Récit En réaction au viol et aux violences commises sur une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie, le collectif Nous vivrons avait appelé à se réunir ce mercredi sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris.
Dès 18h30 les premiers slogans sont scandés par une femme dans un mégaphone. Elle porte un tee-shirt blanc avec inscrit dans le dos « Nous vivrons », nom du collectif fondé au lendemain de l’attaque du Hamas en octobre 2023. Elle crie : « Juifs menacés, République en danger ! » La foule répète. Puis : « Non, non, non, à l’antisémitisme ! ». La foule répète encore. « Juifs en colère, on ne va pas se laisser faire ! » puis « Violée, violée, pour sa judéité ». La foule répète toujours. Cette foule offre sa voix, mais aussi ses bras. Les pancartes s’élèvent. Toutes affichent en fond le drapeau français bleu, blanc, rouge. Avec, au milieu de chacune d’entre elles, une tache d’encre. On y lit : « Violée à 12 ans parce que juive », « Vous vous êtes habitués à l’antisémitisme, pas nous », « Ne sacrifiez pas les Français juifs », « Nos vies valent plus que l’importation de ce conflit ». Dans ce rassemblement organisé devant l’Hôtel de ville de Paris après l’agression et le viol d’une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie par trois adolescents, l’âge moyen dépasse globalement les cinquante ans. L’arrivée de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de ses pancartes permettra de rajeunir la foule.
Sarah Aizenman, présidente du collectif commence à prendre la parole, « On s’est promis de ne jamais s’habituer à l’antisémitisme. Nous appelons au soulèvement d’un front républicain sans compromission ni ambiguïté. » Entre deux phrases, durant la pause laissée aux applaudissements, certains scandent « Mélenchon, en prison ». Une part de la foule se greffe au slogan et lui confère une puissance sonore.
La parole est donnée à Ariel Weil, maire socialiste…