Le viol à caractère antisémite commis sur une enfant de 12 ans, à Courbevoie, a percuté la campagne des élections législatives. L’engrenage de conflictualité enclenchée par Jean-Luc Mélenchon sur Gaza en vient à faire oublier le passé et le présent anti-juifs du RN. En bout de chaîne, les Français de confession juive contactés par l’Opinion témoignent d’une immense solitude. Entre le RN et LFI, l’isoloir est devenu pour eux le lieu d’une impasse identitaire.
Leurs cris de protestation avaient fini par devenir étrangers à nos consciences de journalistes embarquées dans une campagne européenne hystérisée par les outrances entre des gauches dites « irréconciliables ». Partout où se tenait une réunion publique de La France insoumise (LFI), il fallait s’attendre à entendre le même bruit de fond : « Insoumis, soumis au Hamas », « Même si Rima le veut pas, nous on élèvera la voix, contre l’antisémitisme, nous on luttera ».
Peu à peu, les slogans repris par les porte-parole du collectif « Nous Vivrons » étaient devenus ceux d’une minorité agissante en croisade politique contre Jean-Luc Mélenchon et sa recrue star francopalestinienne, Rima Hassan.
Leur alerte sur la résurgence de l’antisémitisme depuis l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre, n’avait pas été prise au sérieux. A en croire le député insoumis Thomas Portes, il ne s’agissait que de l’agitation générée par un « groupuscule raciste et violent », des « promoteurs du génocide à Gaza », des « paillassons de Netanyahu » qui plus est.
Ceux qui, à l’image la première secrétaire de la fédération PS de Paris Lamia El Aaraje, offraient une tribune à ce collectif de lutte contre l’antisémitisme se voyaient qualifiés d’ambassadeurs d’une « gauche coloniale ». Le rendez-vous des « amis du soutien inconditionnel au massacre » aurait dit Jean-Luc Mélenchon pour justifier son refus obstiné de toute forme d’autocritique sur la question de l’antisémitisme.
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