Le collectif «Nous Vivrons» a ajouté dans la nuit de dimanche à lundi 22 avril un drapeau d’Israël sur les marches de la Butte Sainte-Anne. Depuis début mars l’escalier était peint aux couleurs de la Palestine.
Le drapeau palestinien orne les marches de la Butte Sainte-Anne, à Nantes, depuis plusieurs semaines. Peint en XXL sur l’escalier dans la nuit du 7 au 8 mars, il est désormais accompagné d’un drapeau israélien. Ce lundi 22 avril, le collectif «Nous Vivrons», créé au lendemain de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre par d’anciens militants de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de SOS Racisme, revendique avoir accolé les couleurs bleu et blanc de l’Etat hébreu au drapeau palestinien. Objectif, explique le collectif dans un communiqué : «Dire non à l’importation du conflit en France et oui à l’autodétermination des peuples israéliens et palestiniens.»
Plusieurs élus de droite avaient ces dernières semaines demandé à la mairie de Nantes de faire enlever le drapeau palestinien, comme l’explique Ouest France. La maire de la ville, la socialiste Johanna Rolland, avait, elle, souhaité le conserver, parlant d’un «symbole, celui de l’urgence de mettre un terme au massacre à Gaza». Pour «Nous Vivrons», ce drapeau était un «tour de force militant antisioniste» dont le Groupe Union Défense (GUD), groupuscule d’extrême droite, s’était emparé en dessinant début avril sur le drapeau une croix celtique, symbole d’origine catholique détourné depuis la Seconde Guerre mondiale par les fascistes.
«Nous Vivrons» explique avoir voulu, en dessinant les couleurs d’Israël à côté du drapeau palestinien, rappeler son engagement «pour la libération et l’autodétermination des peuples» alors qu’il existe «de la place pour deux peuples et deux nations». «Exprimer autre chose clive, divise, oppose et incite à la haine, avec des conséquences dramatiques sur les Français juifs», assure le collectif qui appelle plus globalement à effacer les symboles israéliens et palestiniens qui n’ont «rien à faire» dans les «centres-villes français».
Le collectif «Nous Vivrons» a fait parler à plusieurs reprises de lui ces derniers mois. Fin novembre à Paris, ses militants assuraient avoir été empêchés de prendre part au cortège de la manifestation contre les violences faites aux femmes par des militants d’extrême gauche, ce qui avait fait réagir jusqu’à Bérangère Couillard, la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Lors de la manifestation du 8 mars ensuite, à l’occasion de la journée de lutte pour les droits de femmes, des affrontements avaient éclaté entre des militants pro palestiniens et le service d’ordre de collectifs de la communauté juive, parmi lesquels se trouvaient «Nous Vivrons».
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