Face à la hausse des actes antisémites, Emmanuel Macron a demandé ce mercredi en Conseil des ministres « qu’un temps d’échanges puisse être organisé dans les prochains jours dans les écoles au sujet de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
Au lendemain de la mise en examen de deux adolescents pour « viol en réunion, menaces de mort, injures et violences antisémites » sur une jeune fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), toute la classe politique est saisie d’effroi.
Face à la hausse des actes antisémites, que ce drame a crûment rappelée, Emmanuel Macron a demandé ce mercredi en Conseil des ministres à la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, « qu’un temps d’échanges puisse être organisé dans les prochains jours dans les écoles au sujet de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour que les discours de haine porteurs de lourdes conséquences ne s’y infiltrent pas ».
Le chef de l’État a également prononcé des « paroles solennelles et graves sur le fléau de l’antisémitisme » au cours du Conseil des ministres, a indiqué son entourage. Gabriel Attal, le Premier ministre, s’est indigné face à « un acte monstrueux et abject ».
Dans une allusion à peine voilée, le chef du gouvernement, qui attaque régulièrement la France insoumise et le RN, a également exprimé sa « colère », face « à ceux qui nous divisent, nous opposent, font sciemment exploser les haines ».
Mercredi matin, Jean-Luc Mélenchon, accusé par ses opposants de propos très ambigus sur l’antisémitisme depuis le 7 octobre, a été l’un des premiers à réagir, dénonçant sur X un acte motivé par le « racisme antisémite ». L’Insoumis s’est dit « horrifié par ce viol (…) et tout ce qu’il met en lumière concernant le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge (…) ».
De son côté, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a qualifié la « haine antisémite » de « fléau ». « La lutte contre l’antisémitisme doit être menée sans faiblesse et sans répit », a-t-il enjoint. En déplacement à Marseille, l’eurodéputé PS/Place publique Raphaël Glucksmann a alerté sur « l’explosion de l’antisémitisme qui doit être combattu d’arrache-pied », un « objectif absolu de la République ».
Marine Le Pen, elle, n’a pas hésité à cibler ses adversaires politiques. « L’agression antisémite et le viol d’une enfant de 12 ans dans les Hauts-de-Seine nous révulsent », a-t-elle déclaré, critiquant ensuite « la stigmatisation des juifs depuis des mois par l’extrême gauche à travers l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien ».
Jordan Bardella, a quant à lui indiqué qu’en cas de nomination à Matignon, au lendemain des législatives, « il ferait du rétablissement de l’autorité et de l’ordre sur chaque mètre carré du territoire la priorité de (son) action ».
Quelques heures plus tard, le collectif Nous Vivrons, né au lendemain de l’attaque sanglante du Hamas en Israël, appelait à manifester à Paris : « Ce viol antisémite s’inscrit dans le prolongement d’un climat hostile aux Juifs, notamment alimenté par des déclarations politiques irresponsables, visant à souffler sur les braises et à attiser la haine des Juifs depuis plusieurs mois. » Avec l’inquiétude que la campagne électorale exacerbe encore ce climat.
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